La transition énergétique
Le dérèglement climatique
Nos modes de vie ont beaucoup changé et se trouvent à l’origine d’une importante pollution. Les énergies les plus utilisées aujourd’hui sont aussi les plus polluantes : le pétrole, le gaz et le charbon sont brûlés pour les besoins de l’industrie, du transport, du chauffage des maisons et pour produire de l’électricité.
En les brûlant, ces énergies fossiles rejettent des gaz et des poussières dans l’air. Ceci accentue l’effet de serre, qui participe à l’augmentation de la température moyenne sur Terre, mais impacte aussi la qualité de l’air, de l’eau, la biodiversité et le climat. Les conséquences négatives se font déjà sentir, à l’étranger mais aussi en Suisse :
- Les glaciers et les banquises fondent, et font monter le niveau des mers ;
- Des espèces animales disparaissent, la biodiversité est menacée ;
- Les maladies se développent et se répandent plus facilement ;
- Les phénomènes climatiques extrêmes sont toujours plus nombreux : sécheresses, inondations, cyclones…
Une stratégie énergétique
En 2017, le peuple suisse a voté en faveur de la « Stratégie énergétique 2050 ». Il s’agit d’une révision de la loi sur l’énergie qui consiste à :
- Sortir du nucléaire ;
- Promouvoir la production d’énergies renouvelables afin de rendre le mix énergétique plus propre ;
- Économiser l’énergie et augmenter l’efficacité énergétique.
Cette stratégie s’est renforcée grâce l’adoption de la Loi sur le climat (en 2023) et de la Loi sur l’électricité (en 2024) qui visent à :
- Réduire les émissions de CO2 afin d’atteindre la neutralité carbone en 2050, c’est-à-dire garantir un état d’équilibre entre nos émissions de CO2 et leur absorption par les forêts, les sols et les océans ;
- Encourager l’efficacité énergétique, l’innovation et les installations de production d’énergies renouvelables tout en respectant la biodiversité et le paysage.
Tout pour la transition
Ces actions ont pour ambition de nous rendre moins dépendants des importations étrangères d’énergies fossiles, ce qu’on appelle « l’indépendance énergétique », et de réduire notre consommation d’énergie afin de préserver nos ressources et notre planète.
Comment faire ?
Pour y arriver, il est par exemple prévu de remplacer les chauffages qui consomment beaucoup d’énergie par des solutions plus écologiques. De plus, la Confédération s’engage à soutenir financièrement les entreprises investissant dans des technologies respectueuses de l’environnement et encourage la production d’énergies renouvelables. À l’échelle de la Suisse, nous pourrons ainsi limiter nos émissions de gaz à effet de serre, consommer moins et mieux tout en préservant la nature.
Pour en savoir plus
Les changements du climat
Le climat global de la Terre, défini par les moyennes des températures, de l’ensoleillement, des pluies, de l’humidité, de l’air et des vents mesurés sur au moins 30 ans, évolue depuis toujours. Périodes froides et périodes chaudes se sont succédées à travers les âges. Aujourd’hui pourtant, le climat change de façon très rapide ; lorsqu’elles sont causées par les activités humaines, ces variations sont appelées « changements climatiques anthropiques ».
Le réchauffement climatique en particulier, qui fait référence à l’augmentation de la température moyenne des océans et de l’atmosphère, s’est largement accéléré ces dernières années.
Le GIEC
Fondé en 1988, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC, IPCC en anglais) est une structure qui réunit des experts des différents pays membres de l’ONU et de l’Organisation météorologique mondiale. Ses membres sont principalement chargés d’évaluer les informations issues du monde scientifique et technique, et de comprendre les risques induits par le changement climatique d’origine humaine et ses conséquences possibles. Il a également pour mission de proposer d’éventuelles stratégies pour atténuer ce phénomène et proposer des adaptations.
L’Accord de Paris sur le climat
Ratifié par la Suisse en 2017, l’Accord de Paris est un instrument juridique qui vise à réunir les pays du monde autour d’un objectif commun : contenir le réchauffement mondial moyen à 1,5°C de hausse par rapport à l’ère préindustrielle. Les états signataires s’engagent à communiquer tous les 5 ans un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre.